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Dénucléarisation : Pyongyang exige la levée des sanctions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Leader nord-coréen Kim Jong-un. ©Reuters

La Corée du Nord a exigé la levée des sanctions de la part des États-Unis pour ainsi rouvrir la porte aux négociations sur la dénucléarisation qui ont déjà buté à une impasse.

La Corée du Nord a averti Washington, mardi 2 octobre, qu'une déclaration mettant fin à la guerre de Corée ne devrait pas être considérée comme une monnaie d'échange dans les négociations sur la dénucléarisation, rappelant en même temps qu’une levée de sanctions pourrait, toutefois, contribuer à la réalisation de cet objectif.

L'agence de presse officielle de la Corée du Nord a publié, mardi 2 octobre, une note pour réitérer que Pyongyang avait pris des mesures significatives pour mettre fin aux relations hostiles entre les deux pays, mais que les États-Unis voulaient aboutir à leur objectif via des sanctions. « Si Washington veut un progrès dans les négociations nucléaires qui ont buté à l’impasse, il doit lever les sanctions », a averti Pyongyang.

La note précise qu'une déclaration de fin de guerre entre les deux Corées, remplaçant l’armistice mettant fin à 65 ans de guerre inter-coréenne, n’est pas un simple cadeau d'un homme à un autre et qu’on ne peut pas l’exploiter pour parvenir à la dénucléarisation de la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr).

La note s’adresse, en fait, aux partisans de la politique américaine qui défend le maintien d’un maximum de pressions et sanctions contre la Corée du Nord « jusqu’à ce qu’elle prenne des mesures claires et significatives pour se dénucléariser ».

Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, qui défend fermement cette politique, devrait se rendre prochainement à Pyongyang pour tenter de relancer le processus de négociation et préparer le deuxième sommet des deux dirigeants américain, Donald Trump et nord-coréen Kim Jong-un.

La note traduit, également, le discours du ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Yong Ho, prononcé à l’Assemblée générale des Nations unies la semaine dernière dans lequel il a affirmé que la Corée du Nord était prête à appliquer les accords conclus avec Washington à Singapour, ne manquant pas, toutefois, l’occasion d’accuser la partie américaine de ne pas avoir démontré sa volonté d’atténuer les tensions et de renforcer la confiance mutuelle.

« Sans confiance avec les États-Unis, il n’y aura pas de confiance dans notre sécurité nationale. Et dans de telles circonstances, nous ne pourrons jamais nous désarmer unilatéralement les premiers. La récente amélioration de la situation dans la péninsule coréenne montre que l’établissement de la confiance peut être décisif. La Corée du Nord et les États-Unis doivent s’efforcer d’établir la confiance avant tout », a martelé le ministre nord-coréen lors d’un discours devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, cité par l’AFP.

Depuis le sommet américano-nord-coréen de juin, « l’impasse vient des États-Unis et de leur soutien à des mesures coercitives qui empêchent l'établissement d'une confiance mutuelle entre les deux pays », a-t-il aussi estimé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV